Rue de l' Amigo

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Le nom d'"Amigo" serait dû, s'il faut en croire la plupart des historiens de Bruxelles, au fait que la soldatesque espagnole du XVIème siècle connaissait mal le flamand: elle aurait confondu le mot "vrunt" (prison) avec le mot "vriend" (ami) et l'aurait donc traduit par "amigo", vocable espagnol que la population bruxelloise trouva sonore et imagé.
L'Amigo était une prison relativement débonnaire, qui servait principalement de "violon" aux individus arrêtés pour de petits délits et aussi aux vagabonds et aux ivrognes.
En 1925 encore, presque tous les matins à sept heures, des curieux s'amassaient, rue de l'Amigo, des deux côtés de la grande porte du célèbre établissement, pour voir sortir les ivrognes, les "vadrouilles", les "schandaules", les "reuzernoekers" qu'on avait arrêtés la veille et qui pouvaient sortir à sept heures du matin. Penauds, déconfits, dégrisés, ils étaient souvent en butte aux quolibets de la foule, surtout lorsqu'ils avaient un col et un chapeau. L'Amigo recueillait aussi les sans logis, à leur demande ou des maris qui s'étaient disputés avec leur femme mais pour trois nuits au maximum.

© Source: Dictionnaire historique et anecdotique des rues de Bruxelles - Jean d'Osta -Paul Legrain 1986


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